Prochain reportage : à définir

mardi 22 juillet 2014

TDF #16 : Rogers, 12 ans après !

Au lendemain de la journée de repos, le peloton du Tour de France a repris du service avec une première étape pyrénéenne propice à une échappée volumineuse, qui s'est notamment construite autour de Voeckler, Kwiatkowski et Rogers. Libérés par les équipes qui pèsent au classement général, les attaquants se sont nettement détachés, puis une sélection dans la montée au Port de Balès a permis à 5 coureurs d'y croire encore plus longtemps. Mais à 4,5 kilomètres de la ligne, c'est Michael Rogers qui accélère et va chercher à 35 ans, 12 ans après sa première participation au Tour, un premier succès sur l'épreuve. Dans le groupe des favoris, la bonne opération  a été orchestrée par Thibaut Pinot dont l'accélération a notamment eu pour conséquence de décrocher Romain Bardet, à qui il prend la 3ème marche du podium provisoire ainsi que le maillot blanc. Jean-Christophe Péraud est quant à lui resté au contact de l'élite, et se retrouve 4ème.

Crédit photo ASO

Majka : un seul point suffit
Les perspectives de réussite d'une échappée attirent les volontaires à l'avant de la course dès le départ.  Mais le rythme rapide du peloton condamne les premières initiatives. Au sommet de la côte de Faingeaux, Rafal Majka (Tinkoff) se rue sur l'unique point en jeu, qui lui permet de prendre une option sur le maillot à pois. Peu après, au km 28, cinq attaquants se détachent : Rogers (Tinkoff), Roy (FDJ), Reza (Europcar), Albasini (Orica ) et Delaplace (Bretagne).Ils sont dans un premier temps rejoints par Eisel (Sky), Kwiatkowski (OPQS) et Montaguti (AG2R), puis l'effectif monte à 12 coureurs avec Kiryienka (Sky), Izaguirre (Movistar), Serpa (Lampre) et Kluge (IAM).

21 coureurs dans l'échappée au km 73
Après une cinquantaine de kilomètres, une accélération du peloton casse le peloton en deux, confirmant les dispositions modestes du jour de Joaquim Rodriguez et Jurgen Van den Broeck, piégés au sein d'un groupe de 50 coureurs attardés pendant une dizaine de kilomètres. Le rapproché donne des idées à d'autres contre-attaquants qui font grossir l'échappée à 21 coureurs au km 73, avec le renfort de Bakelants (OPQS), Dumoulin (AG2R), Slagter (Garmin), Gallopin (Lotto), Van Avermaet (BMC), Gautier, Voeckler (Europcar),Keukeleire (Orica ), et Vachon (Bretagne).

Rogers accélère à 4,5 km
La menace de Michal Kwiatkowski, pointé à plus de 19 minutes au général, n'inquiète pas Nibali et ses hommes, qui laissent l'avantage de l'échappée grimper jusqu'à plus de 12 minutes, à l'approche de la montée du Port de Balès. A 6 kilomètres du sommet, la sélection est durcie par une attaque de Thomas Voeckler, qui réduit dans la fin de l'ascension le groupe des prétendants à l'étape à 5, avec Rogers, Serpa, Gautier et Kiryienka. Au bas de la descente sur Bagnères-de-Luchon, c'est Michael Rogers qui met fin aux débats sur une accélération à 4,5 km de la ligne. L'Australien termine en solitaire, tandis qu'une autre bataille se joue entre les favoris pour le podium du Tour.

Bardet lâche prise
Derrière, l'amaigrissement du peloton Maillot Jaune a également été sévère. Elle prend encore d'autres proportions avec l'attaque de Thibaut Pinot à 4 km du Port de Balès : Van den Broeck et Van Garderen avaient déjà lâché prise, mais c'est alors Romain Bardet qui est décramponné, ainsi que Bauke Mollema. Thibaut Pinot décroche aussi momentanément Valverde, mais la descente lui permet de revenir. Sur la ligne d'arrivée, il termine l'étape en compagnie de Péraud, Valverde, Nibali et König, et prend à son rival français la troisième place du podium provisoire en même temps que le maillot blanc. D'après Letour.fr