Prochain reportage : à définir

jeudi 10 octobre 2013

Interview d'Hugo Houle


Ils sont trois… trois coureurs à l’accent chantant, de cette terre découverte par Jacques Cartier en 1534 à courir pour des équipes françaises cette saison , David Veilleux (Eurpocar), Dominique Rollin (FDJ.fr et Hugo Houle (AG2R).Ce dernier pour sa première année sur le territoire européen, le jeune canadien de 23 natif de Sainte-Perpétue dans l’état de Nicolet-Yamaska a accepté de se confier à l’aube de sa dernière course de la saison, dimanche prochain Paris-Tours.


« Faire davantage de résultats »

Crédit Kramon


Loïc Manceau : Hugo, comment avez-vous débuté le cyclisme en compétition ? 
Hugo Houle : J’ai commencé le cyclisme à l’age de 15-16 ans après avoir débuté par le triathlon, mes parents étaient des sportifs ils ont notamment eu l’occasion de pratiquer le cyclisme.

LM : Les résultats ont été assez bons pour  vous dès le début, non ? 
HH : J’ai obtenu trois titres de champion du Canada chez les espoirs et un titre sur route, j’ai également remporté le Tour de Québec en 2012, mais au début tout n’a pas été toujours super simple en terme de résultat, mais j’ai appris avec le temps.

LM : L’année dernière vous  étiez dans l’équipe SpiderTech C-10 de Josée Laroque et Steeve Bauer qui s’est arrêtée à la fin de l’année 2012, comment  as-tu vécu ce moment-là ? 
H.H : C’était un super beau projet d’être dans une équipe à consonance canadienne (ils étaient 11 canadiens dans l’effectif), mais qui s’est fini brusquement, c’est dommage pour nous, mais ce ne fut pas facile de retrouver une équipe par la suite pour tout le monde (Guillaume Boivin est chez Cannondale, François Parisien chez Argos et Caleb Fairly était chez Garmin en 2013).

LM : Et finalement,  vous vous êtes retrouvés retrouvé en World Tour dans l’équipe AG2R cette saison…
HH : Tout à fait, Spidertech s’était engagé à nous retrouver une équipe pour 2013 et de payer une année nos salaires, à partir de ce moment, c’était plus facile pour moi de négocier.

LM : Et votre découverte des courses européennes, comment s’est elle passée ? 
HH : C’est très différent, au Canada, les routes sont beaucoup plus larges alors qu’en Europe  c’est plus étroit, ça vire beaucoup aussi, ce n’est pas non plus la même manière de courir. 

LM : Comment jugez-vous votre première année sous les couleurs d’AG2R ?
HH : C’était une année d’apprentissage  avec un nouveau mode de vie, une nouvelle adaptation, puisque je vis en France, et la découverte de mes nouveaux coéquipiers. Ce fut une année positive après des évènements peu heureux avec le décès de mon frère en fin d’année dernière.

LM : Quelles courses vous font rêver ? 
HH : J’aime beaucoup les classiques de début de saison comme le Tour des Flandres, j’ai disputé mon premier Milan-San Rémo aussi où j’ai connu des ennuis mécaniques, je dirais en général que les classiques me conviennent bien, j’ai un profil de rouleur-puncheur, je pense aussi que les Ardenaises peuvent être un de mes terrains de jeu dans le futur.

LM : Comment se mesure l’engouement du cyclisme dans un pays comme le Canada ? 
HH : Il manque maintenant une équipe professionnelle dans le pays, alors que le cyclisme se développe de plus en plus, des épreuves comme le Grand Prix de Quebec et Montréal attirent du public. On retrouve également beaucoup de participants sur les cyclosportives. Mais je dirais que c’est le continent Nord américain qui prend goût de plus en  plus au cyclisme avec des épreuves comme le Tour de Californie, du Colorado médiatisés à travers le monde.

LM : Aviez-vous une idole qui vous a poussé à devenir professionnel ? 
HH : Je n’avais pas d’idole au départ, mais au niveau des coureurs nord-américains, j’aimais beaucoup David Veilleux, le coureur de chez Europcar.

LM : Quels sont vos objectifs pour l’année prochaine ? 
HH : J’aimerais beaucoup briller sur une course World-Tour, et faire davantage de résultats, je suis sur que tout se passera pour le mieux.

LM : Enfin qu’aimez-vous depuis que vous êtes en France ?
HH : Je vis actuellement dans l’Isère donc j’ai l’occasion de découvrir des routes d’entraînement plus escarpées avec beaucoup de cols. Sinon je me suis adonné à la cuisine française et notamment aux pâtisseries, mon péché mignon (sourire).