Prochain reportage : à définir

jeudi 20 juin 2013

Interview de Michael Isérable


« Devenir un finisher Ironman, un rêve pour moi ! »


Ancien coureur 1ere  catégorie du CM Aubervilliers 93 encore en 2012, passé également par le VC Savigny, l’EC Juvisy-Viry, l’AS Corbeil-Essonnes  et le Guidon Chalettois, Michael Isérable , 23 ans, pratique depuis le début de l’année, le triathlon au club de Draveil et disputera dimanche prochain, son premier Ironman à Nice (Alpes-Maritimes). Il a accepté de revenir sur son parcours qui l’a amené à se tourner vers cette discipline :

copyright Sylvie Isérable
Loïc Manceau : Michael, pourquoi avoir arrêté, la route après quinze ans de cyclisme ?

Michael Isérable : L’envie n’était plus là , le vélo est un sport trop difficile et ingrat, beaucoup de sacrifices pour peu de résultats, je pense que j’ai saturé mentalement. C’était pas hyper simple comme décision à prendre car j’avais beaucoup donné, mais aujourd’hui je n’ai absolument aucun regrets d’avoir pris cette décision.

LM : Pourquoi te tourner vers le triathlon et le club de Draveil ?

MI : Je m’étais toujours dit que je ferais du Triathlon, je trouve ça cool de pouvoir enchaîner les trois sports les plus durs selon moi. J’avais besoin de continuer la pratique sportive j’ai alors regardé le club le plus proche de chez moi et c’était Draveil, après quelques essais positifs avec eux j’y ai pris ma première licence.

LM : Qu’est ce que tu aimes dans cette discipline ?

MI : J’aime principalement le fait de pouvoir changer d’activités sportives selon les différentes contraintes que l’on peut avoir. Je prends énormément de plaisir à chaque fois que je pars courir, moins en nageant certes car ça demande un bagage technique trop important, mais je travaille pour m’améliorer. Je roule le week-end avec les gars du club. Le fait de courir que 4/5 compétitions par an en moyenne est un énorme soulagement surtout mentalement. Courir 60 jours de courses avec les déplacements était devenu vraiment usant.

LM : Avais-tu des références avant de te lancer dans la discipline ?

MI : Non je n’avais aucune référence, en septembre je ne savais pas nager 25 mètres sans m’arrêter et je n’avais pas couru depuis 3 ans et jamais plus de 45 minutes dans ma vie…  Je partais de rien dans ces deux sports mais avec un bon bagage cycliste qui je sais, pouvait compenser.

 LM : Tu as réussi des débuts honorables pour ta première année, tu t'attendais à ce type de performance?

MI : Mes résultats ne sont pas exceptionnels mais sont corrects et je m’en satisfaits. J’ai terminé 15e sur un CD et 18e sur un Half-Ironman. Je m’attendais pas vraiment à faire de tels résultats, mais j’étais quand même conscient que j’aurais le niveau de me faire plaisir au vu des entraînements, j’espère poursuivre sur cette dynamique.

LM : Tu disputes dimanche prochain ton premier Ironman, c'était un rêve pour toi? Pourquoi Nice ?

MI : Oui, on y est c’est dimanche ! Une folle aventure que la préparation Ironman , à vrai dire je ne pense plus qu’à ça et j’ai vraiment hâte d’y être. En septembre j’ai commencé à courir et appris à nager et le 30 octobre j’étais inscrit à l’IM, j’avais l’opportunité de le faire cette année je l’ai saisie. Devenir un finisher Ironman a toujours été un rêve pour moi . C’est l’une des épreuves sportives les plus dures au monde et je pense que tout ceux qui ont l’âme du sportif rêve de faire un jour un IM. J’ai choisi Nice tout simplement parce que c’était le plus proche, en plus on est  onze du club de Draveil à le faire et pendant six mois on s’est bien marrés, j’espère que ça va être une belle fête! Je m’attends à souffrir, le marathon va être difficile, mais ça sera pareil pour tout le monde et je peux compter sur le soutient de mes proches dans cette aventure !

LM : Ton frère, Alexis (Vainqueur à Montataire début mars), court en première catégorie à l’ASCE, cela ne te donne pas envie de reprendre une licence pour préparer les tri's, pour autant ?

MI : Non, la page du vélo est vraiment tournée, je m’éclate trop dans le tri , je ne regrette absolument rien du vélo ! J’en garde bien sur de très bons souvenirs, mais je me dis que j’ai fait le bon choix car jamais durant les neuf derniers mois je n’ai regretté mon choix. Je me demande juste parfois quel serait mon niveau avec un entraînement tri’ beaucoup plus axé sur le qualitatif mais c’est tout, mais je suis toujours attentivement les résultats de mes copains du vélo bien sur.

LM : La suite dans cette discipline, pour toi ça sera quoi ?

MI : La suite ? Je ne sais pas, je me suis pris au jeu, j’aime ça et je progresse à chaque séance, c’est plutôt motivant. Si j’ai l’opportunité de pouvoir continuer suivant mes études, je continuerais et à terme bien sur je rêverais de me qualifier pour l’Ironman d’Hawaii, qui serait un aboutissement sportif, mais tout ça est encore très loin, il y a encore beaucoup de progrès à faire dans les trois disciplines.

LM : Dernière question plus polémique, est-ce que l'on parle dopage dans le tri autant que dans le vélo ?

MI : On parle dopage mais des affaires de dopage des cyclistes ! (Sourire) plus sérieusement, dans le club de Draveil les profils des sportifs sont à l’opposé de ce que j’ai pu connaître durant mes années élites. Cependant je pense que le dopage existe dans tous les sports et il serait utopique que de dire qu’il n’y a pas de dopage dans le triathlon ! Peut-être que dans les grands club de D1 de triathlon et dans le haut niveau ils en parlent, en tout cas nous on se prend pas la tête avec ça et c’est plaisant, le vrai sport c’est celui-là, le plaisir et le dépassement de soi avant tout.